«Dix pour cent» : «Mon fils va devenir agent», confie Thibault de Montalembert

INTERVIEW A l’occasion du retour de «Dix pour cent» sur France 2 ce mercredi, rencontre avec le père et la fille de l’agence ASK, Thibault de Montalembert, alias Mathias et Fanny Sidney, alias Camille...

Propos recueillis par Anne Demoulin

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Thibault de Montalembert, alias Mathias et Fanny Sidney, alias Camille dans la série «Dix pour cent».
Thibault de Montalembert, alias Mathias et Fanny Sidney, alias Camille dans la série «Dix pour cent». — Christophe BRACHET - MONVOISIN PRODUCTIONS / MOTHER

Les agents d’A.S.K reprennent du service ! France 2 diffuse à partir de ce mercredi à 21h la saison 3 inédite de Dix pour cent. La comédie dramatique écrite par Fanny Herrero et produite par Dominique Besnehard aura droit à six nouveaux épisodes et accueillera comme d’habitude de nombreux invités prestigieux : Jean Dujardin, Isabelle Huppert, Béatrice Dalle, Monica Bellucci, Gérard Lanvin, Julien Doré ou encore JoeyStarr. L’occasion aussi de retrouver les agents de stars préférés des téléspectateurs, dont Mathias et sa fille, Camille, campés par Thibault de Montalembert et Fanny Sidney, que 20 Minutes a rencontré au Festival de la Fiction TV de La Rochelle.

Qu’est ce que le succès de « Dix pour cent » a changé pour vous ?

Fanny Sidney. Dix pour cent a permis que je sois plus identifiée, tout simplement. Je vais avoir de temps à autre des propositions directes sans passer par des castings pour qu’ils puissent voir mon travail. J’évolue et je grandis avec Dix pour cent, donc cela influence aussi forcément mon rapport au jeu.

Thibault de Montalembert. Je ne m’attendais pas à un succès d’une telle ampleur ! Avec la diffusion sur Netflix, ça change tout. J’ai tourné cette année avec des Américains grâce à Dix pour cent ! J’ai tourné avec David Michôd, le réalisateur d’Animal Kingdom et passé des castings à New York, tout ça grâce à Dix pour cent, c’est dingue !

Quel regard portez-vous sur Mathias au bout de trois saisons ?

T.d.M. Quand on prend un personnage que l’on retrouve régulièrement, au bout d’un moment, même s’il n’est pas moi, il y a forcément des choses de moi. En tout cas, je le connais très bien. On ne peut pas jouer un personnage quel qu’il soit si on ne l’aime pas, s’il n’y a pas un endroit où l’on n’est pas en empathie avec lui. Mathias a des côtés que je trouve attendrissant, même son côté machiavélique parce qu’il se prend forcément les pieds dans le tapis, ça foire toujours et c’est assez touchant et rigolo à faire.

Comment évolue-t-il dans cette saison 3 ?

T.d.M. Il est moins perdu, mais quand il commence la saison 3, il a quand même les deux dernières saisons dans le dos. Il y a eu ce choc avec sa fille en saison 1, et son histoire avec Noémie en saison 2. Au début de la saison 3, on a l’impression qu’on retrouve le Mathias du début de la saison 1, reconstruit, mais en fait, pas tant que ça. Il est beaucoup plus friable que cela. Il a un côté qui paraît très armé, mais quelque chose grippe dans la machine.

Et vous, comment voyez-vous l’évolution de Camille ?

F. S. Dans cette nouvelle saison, elle s’autorise plus de choses au moment même où elle a aussi plus de responsabilités. Et cela va créer de la comédie parce que c’est toujours un peu périlleux avec Camille. C’est un personnage qui se libère et continue à graviter dans un milieu qu’elle adore. C’est un petit truc joyeux qui risque de faire tomber les meubles, et en même temps, adore être là.

Et comment la relation entre le père et la fille va évoluer ?

T.d.M. Elle est devenue agent, donc ils sont collègues, même s’il a un œil un peu bienveillant sur elle. On sent que leur relation s’est tranquillisée et qu’il y a plus de distance d’une certaine manière. Mathias est vraiment pris dans cette histoire de récupérer le pouvoir avec Hicham, et de voir, comment il pourrait partager le pouvoir.

La série a-t-elle changé vos rapports avec votre agent ?

F. S. En saison 1, peut-être un peu, notamment sur la compréhension de l’industrie audiovisuelle et sur le fait que les acteurs faisaient partie de volumes financiers, et que ces volumes pouvaient se négocier.

T.d.M. Ça les a bonifiés ! (rires) Ce qui a surtout changé, c’est que mon fils, qui a 23 ans, est entré comme assistant de mon agent quand on tournait la saison 1. Il va devenir agent !

A part la saison 4 de « Dix pour cent », vos projets ?

F. S. J’ai écrit un long-métrage et je développe une série, une comédie en 10x26 minutes. Et je vais jouer dans le film Smiley qui sort au printemps.

T.d.M. Pas de tournage prévu. Je viens de sortir un livre qui s’appelle Et le verbe se fait chair. Après j’ai du théâtre pendant un an et demi, je vais jouer L’Avare, puis un spectacle autour du dictionnaire gastronomique d’Alexandre Dumas et ensuite, l’adaptation théâtrale de Garde à Vue. Je jouerai le rôle de Michel Serrault et cela va m’emmener jusqu’en 2020.