Bretagne : le jukebox remis au goût du jour par un Rennais

L’entreprise Orphéau, installée à Noyal-sur-Vilaine, relance le célèbre jukebox pour les passionnés de vinyle.

 Matthieu Defoly, fondateur d’Orphéau.
Matthieu Defoly, fondateur d’Orphéau. LP/Solenne Durox

    À 32 ans, le Rennais Mathieu Defoly n'a jamais connu la grande époque du jukebox et pourtant, il a décidé le ressusciter en alliant le charme de l'ancien au confort de la modernité. L'idée lui est venue lors de ses nombreuses soirées d'écoute de vinyle en compagnie de ses amis.

    Ce contrôleur de gestion qui avait toujours souhaité se mettre à son compte crée alors sa société Orphéau à Noyal-sur-Vilaine (Ile-et-Vilaine). « Je me suis rendu compte qu'il n'y avait plus qu'un fabricant historique de jukebox, en Angleterre », se souvient Matthieu. Il prend alors le parti d'en faire un meuble moderne et design, aux lignes épurées.

    Entièrement fabriqué en France

    Pour mettre au point la technologie sur-mesure de ce nouveau jukebox capable de délivrer 15 heures de musique grâce à 20 vinyles 33 tours interchangeables, il a collaboré avec la société bretonne Actima Ingénierie, spécialisée dans la création de machines industrielles. « Les anciens modèles étaient équipés de 45 tours spéciaux plus épais, conçus pour résister à l'usure de la griffe. Nous avons dû trouver un système qui n'abîme pas les vinyles ordinaires tout en visant l'excellence sonore », remarque Mathieu Defoly.

    Il a ainsi fallu deux ans et demi et 20 versions différentes de la pince robotisée qui saisit les galettes noires pour les poser sur le tourne-disque avant d'obtenir la machine définitive. Une application mobile permet de tout contrôler à distance. Les premiers exemplaires de ce jouet pour grands enfants, entièrement fabriqué en France, sont commercialisés depuis le début d'année au prix de 15 000 euros.